ELECTIONS A LA TETE DU PATRONAT CAMEROUNAIS

Ayant épuisé ses deux mandats à la présidence du groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM), Célestin Tawamba peut désormais continuer son règne à la faveur de la création du Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM) qui résulte d’une fusion avec le Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (MECAM).

On ne manquer de s’interroger de la dynamique unitaire du patronat camerounais qui a vu non seulement la fusion entre ses deux principales organisations, mais aussi par l’absence de compétition pour le contrôle du GECAM nouvellement créé.  En effet, les électeurs n’auront pas d’alternative à la liste unique conduite par Célestin Tawamba aux élections qui se tiendront le 9 avril 2024. Comment expliquer cet apparent désintérêt tant des opposants à la fusion que de ceux qui se préparaient pour la succession au sein GICAM? Cela traduit soit un aveu d’impuissance face à l’armada du camp adverse, soit un rejet du processus de fusion si l’on s’en tient aux procédures contentieuses pendant devant les juridictions locales.

Cependant, on est en droit de se demander si les organisations de la société civile ne sont pas contaminées par le virus de l’éternisation au pouvoir par le changement des textes organiques à l’instar des modifications constitutionnelles dont certains  chefs d’Etat africains sont passés maîtres.