La Côte d’Ivoire poursuit sa marche triomphale vers l’émergence.

La Côte d’ivoire a commencé l’année en fanfare avec le succès enregistré en janvier 2024 par l’émission  deux obligations internationales (eurobonds) de maturités respectives de 9 ans et 13 ans taux d’intérêt respectifs de 6,30 % et 6,85 % de qui lui ont permis de lever un total  de 1560 milliards F CFA (2,6 milliards de dollars) sur les marchés financiers. L’autre bonne nouvelle est venue de l’agence Moody’s qui a revu à la hausse la note de la dette souveraine de Côte d’Ivoire, la faisant passer de  Ba3 (Perspective Positive) à Ba2 avec perspective stable. La Côte d’Ivoire se positionne à présent comme le deuxième meilleur crédit d’Afrique sub-saharienne, derrière le Botswana et dans la même catégorie de notation que l’Afrique du Sud, le Brésil ou le Vietnam.

Les investisseurs ont été notamment été séduits par les bonnes performances de l’économie ivoirienne qui se caractérise par une croissance soutenue de son PIB (Produit intérieur Brut) qui a doublé en 11 ans (2011 à 2022) passant de 19,4 à  40,4 milliards FCFA (+109%). Dans le même temps, le PIB par habitant a crû de 53% passant de 927 032 F CFA à 1 436 825 F CFA. En comparaison, le PIB total et le PIB/h du Cameroun n’a augmenté que de 46% et 4% respectivement dans la même période.

Ces bonnes perspectives sont renforcées par les récentes découvertes de deux importants gisements de pétrole (Baleine et Calao) qui permettront à la Côte d’Ivoire d’atteindre une production de 200 mille barils par jour et d’adhérer l’Organisation des pays exportateurs de pétrole l’OPEP, selon la volonté exprimée par Mamadou Sangafowa-Coulibaly, le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie. Toutes les analyses prospectives portent à croire que la Côte d’Ivoire atteindra le statut de pays émergent à l’horizon 2030.

Francis Bidjocka

Le gisement Baleine dispose d’une réserve certifiée de 2,5 milliards de barils de pétrole et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel.